Homme au téléphone devant une fenêtre

La pandémie mondiale a engendré de nombreux changements durant l’année 2020. La population française a dû se soumettre à un confinement strict, a dû s’adapter au télétravail et aux consultations à distance, a dû trouver des astuces pour continuer de voir ses amis et sa famille en ligne… Et après l’été 2020, un nouveau confinement a été imposé. Ces restrictions sont très difficiles à vivre pour certaines personnes et ont, malheureusement, accentué les problèmes de surconsommation d’alcool et de cannabis chez une partie des Français.

Une année remplie de restrictions pour ralentir la pandémie mondiale

SOS Addictions affirme que de nombreuses personnes sont en plein désespoir suite aux premières mesures gouvernementales prises il y a plus d’un an. Pour rappel, en 2020 une pandémie mondiale a été déclarée à cause de la Covid-19. En mars 2020, en France, un premier confinement strict a été imposé à l’ensemble de la population. Ce confinement a pu ralentir l’évolution du virus pour un temps. L’été 2020 s’est déroulé avec de nombreuses restrictions sanitaires (port du masque obligatoire, distanciations sociales…). En octobre, un couvre-feu a été mis en place, mais le gouvernement a préféré changer de fusil d’épaule et appliquer à nouveau un confinement jusqu’à décembre 2020. 2021 débuta comme 2020 termina, avec beaucoup de questions et d’incertitudes. Après environ deux mois de couvre-feu, un nouveau confinement a été annoncé pour le mois d’avril.

Toutes ces restrictions et cette année de crise sanitaire ont laissé des marques. Le vice-président de SOS Addictions, Jean-Charles Dupuy a annoncé qu’il n’y avait aucun doute à avoir, la crise sanitaire a créé une aggravation en matière d’accoutumance.

Des restrictions qui touchent plus particulièrement les personnes fragiles

Des personnes déjà fragiles se sont retrouvées désemparées face à cette situation. Certaines souhaitaient arrêter de fumer du cannabis, mais c’est l’inverse qui s’est produit. Seules, enfermées dans de petits espaces et subissant une angoisse au quotidien, ces personnes ont cherché un moyen pour s’évader ou soulager leur mal-être. La solution ? Boire de l’alcool, parfois tous les jours, ou consommer du cannabis pour calmer ses angoisses et apaiser ses souffrances.

Cette consommation de plus en plus fréquente a créé de nouvelles dépendances. Souvent déjà consommatrice, cette partie des Français a augmenté sa consommation. Une enquête a été réalisée afin de comprendre l’ampleur de cette surconsommation. Nommée “Cannabis online 2020“, cette enquête a été menée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Sur la période du 17 mars au 11 mai 2020, durant le premier confinement, plus d’un usager sur quatre a déclaré avoir augmenté sa consommation.

Des dépendances qui se créent pour lutter contre le désespoir

Cette surconsommation révèle un grand désespoir chez de nombreuses personnes. Ils cherchent dans ces produits, alcool et drogue, un moyen d’apaiser leurs souffrances. L’alcool apporte de nouveaux mal-êtres au sein des foyers. Les personnes qui buvaient de manière régulière avant le premier confinement ont augmenté leur dose journalière. Ces fortes consommations peuvent créer des conflits intrafamiliaux. Au sein d’un foyer, l’alcool peut engendrer des tensions, des situations de violence, des problèmes pour la famille, notamment pour les enfants.

L’alcool et le cannabis sont les deux produits créant des dépendances ayant été le plus consommé pendant cette dernière année. Mais d’autres dépendances ont émergé. Les personnes vivant mal l’enfermement et le manque d’interaction sociale se sont, pour la plupart, rués sur la nourriture. D’autres se sont tournés vers des antidépresseurs pouvant développer des addictions lorsqu’ils sont consommés sans modération (Xanax, Valium, Tranxène…). Face à ces nouvelles dépendances, il est important pour les personnes touchées de pouvoir se tourner vers des professionnels de la santé, vers la hotline de SOS Addictions ou bien vers des cabinets privés. Souvent, les premières consultations sont proposées en visio, mais si cela peut soulager une personne, les médecins peuvent accepter d’organiser des rendez-vous en présentiel.